La BTK tiendra deux assemblées générales, le 16 octobre prochain, afin de délibérer sur une augmentation de capital et un emprunt obligataire, des décisions attendues depuis l'acquisition de 60% du capital de la banque par le groupe Elloumi en 2021, auprès du géant français BPCE.
Les 40% restants sont divisés, équitablement, entre l’État tunisien et le fonds souverain koweïtien.
La BTK n’a pas publié ses états financiers depuis 2020. Durant cette année, la banque avait enregistré une perte nette de 32,225 millions de dinars, ce qui a ramené ses résultats reportés à un chiffre alarmant de -192,480 MTND. Ses fonds propres actuels s'élèvent seulement à 69,432 MTND, une situation qui nécessite une recapitalisation urgente pour combler ce déficit financier.
Le plan de recapitalisation de la BTK comprend également un emprunt obligataire, qui devrait être subordonné conformément aux règles établies par la Banque Centrale de Tunisie. Selon ces règles, les banques peuvent comptabiliser les emprunts subordonnés comme une composante des fonds propres complémentaires, qui s'ajoutent aux fonds propres nets de base. Toutefois, la BCT limite la contribution des emprunts subordonnés aux fonds propres complémentaires à 50% du montant des fonds propres nets de base.
Cette annonce intervient peu de temps après que le nom de la BTK ait été mentionné lors d'une réunion ministérielle à Carthage. Le président a évoqué le dossier de la BTK, dans laquelle l'État tunisien détient une participation de 20%.
Le président Saied a mis en garde contre toute tentative visant à pousser la banque à la faillite dans le but de contraindre l'État à céder sa participation. Il a fermement souligné que "la Tunisie n'est pas à vendre" et que la protection des institutions financières du pays est une priorité absolue.