Le gouvernement a dévoilé ses priorités pour l'année 2025. Sans surprise, renforcer la résilience, restaurer la croissance et continuer à maîtriser les équilibres financiers figurent en tête de liste. Mais comment le gouvernement compte-t-il atteindre ces objectifs ambitieux? Une circulaire récente du chef du gouvernement, Ahmed Hachani, nous donne un aperçu.
En 2024, le gouvernement Hachani a pour objectif de réduire le déficit budgétaire à 6,6% du PIB, le ramenant ainsi sous la barre des 7% pour la première fois depuis 2019.
Pour 2025, un objectif clé sera la maîtrise de la masse salariale, qui a atteint 13,6% du PIB en 2023. Pour y parvenir, Hachani propose plusieurs mesures, dont la rationalisation des recrutements. Il suggère également de ne pas présenter de propositions de promotion des allocations ou de création de nouvelles allocations.
Le gouvernement prévoit de réduire progressivement le nombre de diplômés des écoles de formation, en particulier pour le ministère de la Défense nationale, le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Justice.
En ce qui concerne les promotions, le gouvernement envisage de les limiter à un taux ne dépassant pas 40% des personnes remplissant les conditions de promotion pour les promotions ordinaires. Ceux qui bénéficient de dispositions contraires des régimes particuliers ne seront cependant pas impactés.
Le gouvernement continuera également à “rationaliser” les dépenses au titre des heures supplémentaires. Ainsi, les responsables des administrations publiques seront encouragés à accorder un repos compensatoire en cas d'exécution effective d’heures supplémentaires.
En ce qui concerne les dépenses de fonctionnement, le chef du gouvernement propose de les rationaliser de manière à ce que leur taux de croissance ne dépasse pas les 4% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation doit être affectée principalement au règlement des dettes impayées et à couvrir les dépenses engagées pour des opérations d'agrandissement ou de nouvelles créations.
Hachani appelle également à la généralisation de l’installation de GPS sur les véhicules de service afin d’assurer leur bon usage. Il propose, en outre, la mise au rebut des voitures et matériels hors d'usage avant la fin de 2025.
Hachani mise également sur la maîtrise des dépenses locatives, qui ont connu une augmentation significative ces dernières années. Il exprime la volonté de redéployer les biens immobiliers mis à la disposition des organismes et des ministères et de les réhabiliter afin d'éviter la location de nouveaux sièges en coordination avec le ministère des Finances.
En ce qui concerne les dépenses de compensation, Hachani indique qu’elles ont atteint les 7,2% du PIB en 2023. Il appelle ainsi à rationaliser davantage ces dépenses.