Deux villes tunisiennes parmi celles à la croissance économique la plus rapide en Afrique du Nord

Tunis ne figure cependant pas dans ce classement.
Published on April 15, 2024, 11:35 a.m.

Deux villes tunisiennes, Sousse et Sfax, figurent dans le top 10 des prévisions de croissance économique en Afrique du Nord. Selon les données d'Oxford Economics, leurs PIB devraient croître annuellement de 3% et 2,9% respectivement entre 2024 et 2050.

Étonnamment pour Sousse, cette croissance ne sera pas entraînée par le tourisme. Selon les prévisions d'Oxford Economics, l'agriculture jouera un rôle important dans cette croissance. La ville deviendra le deuxième pôle de production pour la culture principalement des oliviers après Sfax.

L'industrie, les services et le tourisme seront également de forts moteurs de cette croissance.

Tunis ne figure pas dans cette liste en revanche. Elle reste toutefois l'une des plus grandes villes de la région, occupant la 5ème place des villes les plus productives en Afrique du Nord.

Les villes marocaines brillent

Selon le rapport North African Cities, publié par Oxford Economics, ce sont les villes marocaines qui démontrent les meilleures performances, représentant trois des six économies urbaines à la croissance la plus rapide. Tanger est la plus notable, dépassant la ville la plus proche de 0,5 points de pourcentage par an en moyenne.

La ville bénéficie de sa position favorable sur le détroit de Gibraltar et de sa proximité avec le port de Tanger Med en pleine expansion (à 40 km à l'est de la ville) et est considérée comme l'un des ports les plus importants de la région de l'Afrique du Nord et de la Méditerranée.

Les industries manufacturières constituent le plus grand secteur à Tanger. La croissance du secteur industriel soutient notre perspective de croissance pour la ville à long terme, estiment les auteurs du rapport.

Amélioration du niveau de vie

Les analystes d'Oxford Economics s'attendent à ce que les grandes villes d'Afrique du Nord témoigneront une augmentation des niveaux de revenus. Cela signifie que la part des ménages à faible revenu continuera de diminuer à mesure que davantage de ménages passeront dans les tranches de revenus moyens et élevés. D'ici 2050, estime Oxford Economics, 43% des ménages auront des niveaux de revenu disponible supérieurs à 20 000 dollars par an, contre seulement 7% en 2000.

Cependant, en termes réels, les gains seront moins marqués. L'augmentation des niveaux de revenu disponible apportera également un plus grand pouvoir d'achat aux consommateurs. Sans surprise, la consommation totale des ménages est la plus élevée au Caire, et elle devrait atteindre près de 400 milliards de dollars (en termes nominaux) en 2050, contre 114 milliards de dollars en 2023. Même après ajustement pour les mouvements de prix, le volume des dépenses doublera presque.