La BFPME publie ses états financiers pour l’exercice 2021

Le dernier exercice bénéficiaire de la banque remonte en 2009.
Published on Sept. 5, 2023, 4:13 p.m.

La Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFPME) a dévoilé aujourd'hui ses résultats financiers pour l'exercice 2021, révélant une situation financière préoccupante pour l'institution.

Sans grande surprise, les chiffres font état d'un résultat net déficitaire de -5,9 millions de dinars, marquant ainsi une nouvelle année difficile pour la BFPME. La dernière fois que la banque a affiché un résultat bénéficiaire remonte à 2009.

Au fil des années, la BFPME a accumulé des pertes colossales, atteignant un total de 108 millions de dinars, un chiffre alarmant qui reflète la détérioration constante de ses performances financières. Les capitaux propres de la banque sont également profondément dans le rouge, se chiffrant désormais à -11 millions de dinars.

Concernant les chiffres clés de l'exercice 2021, la BFPME a enregistré des produits d'exploitation bancaire de 10,6 millions de dinars, en nette baisse par rapport aux 12,4 millions de dinars annoncés un an plus tôt. De leur côté, les charges d'exploitation bancaire ont légèrement diminué, passant de 3,2 millions de dinars en 2020 à 3,1 millions de dinars en 2021. En conséquence, le produit net bancaire de la BFPME s'est établi à 7,4 millions de dinars, contre 9,2 millions de dinars en 2020.

La principale cause du résultat net négatif de la BFPME en 2021 réside dans les charges d'exploitation élevées. En particulier, les frais de personnel ont atteint la somme de 11 millions de dinars, en hausse par rapport aux 9,3 millions de dinars de l'année précédente. En ajoutant à cela des charges générales d'exploitation de 3 millions de dinars, le résultat d'exploitation de la banque a atteint un déficit de -5,9 millions de dinars.

Cette situation financière alarmante soulève des questions sur la viabilité à long terme de la BFPME et suscite des inquiétudes quant à sa capacité à remplir sa mission de soutien aux petites et moyennes entreprises en Tunisie. Les parties prenantes, y compris le gouvernement et les autorités de régulation, pourraient être amenées à envisager des mesures de redressement urgentes pour sauvegarder cette institution essentielle.