La Russie a décidé de mettre un terme à sa participation à l'accord négocié par l'ONU autorisant l'exportation de céréales ukrainiennes par la mer Noire. Cette décision a été motivée par le non-respect des termes de l'accord au profit de la Russie, selon les déclarations de Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
Cette décision de la Russie, qui suspend l'accord à partir d'aujourd'hui, soulève de sérieuses préoccupations pour l'Ukraine et le marché mondial des céréales. L'Ukraine est l'un des principaux fournisseurs de céréales pour la Tunisie, et cette rupture de l'accord pourrait avoir un impact significatif sur les importations de céréales du pays.
Selon les données de l'Institut national de la statistique (INS), la balance commerciale de la Tunisie avec l'Ukraine a enregistré un déficit de 726 millions de dinars au cours des six premiers mois de 2023. Cela souligne l'importance de la relation commerciale entre les deux pays dans le secteur des céréales.
Les chiffres de l'Observatoire national de l’agriculture (Onagri) indiquent que les importations de céréales de la Tunisie, toutes sources confondues, ont atteint 1,9 million de dinars à fin mai 2023, enregistrant une baisse de 16,3% par rapport à la même période de l'année précédente. Cette baisse s'explique principalement par la diminution des prix sur les marchés internationaux, avec une baisse de 20,7% pour le blé dur et de 15,1% pour le blé tendre.
Le blocage russe des exportations ukrainiennes pourrait inverser cette tendance baissière des prix et avoir des répercussions sur le marché des céréales en Tunisie.