Les ressources budgétaires de l'État tunisien ont atteint, à fin mars 2024, les 12 milliards de dinars, marquant une légère amélioration de 13% par rapport à la même période de l'année précédente.
Cette évolution est le résultat de l'accroissement des recettes fiscales qui dépassent pour la première fois la barre des 10 milliards de dinars dès les trois premiers mois de l'année. Leur valeur en mars dernier s'est en effet établie à 10,4 milliards de dinars.
Par ailleurs, l'État a bénéficié durant le premier quart de l'année de dons d'une valeur totale de 530 millions de dinars, dépassant les projections de la loi des finances les situant au niveau de 350 millions de dinars.
Côté charges, l'État a dépensé durant le premier trimestre 10,2 milliards de dinars, marquant une hausse de 10% en glissement annuel. Les charges salariales ont accaparé plus de la moitié de ces dépenses, puisqu'elles se sont élevées à 5,3 milliards de dinars, en progression de 2% par rapport à la même période de l'année précédente.
Les dépenses d'intervention, qui comprennent les dépenses liées au rôle social de l'État, ont grimpé de 22% pour atteindre les 2 milliards de dinars au titre du premier trimestre de l'année. De leur côté, les dépenses d'investissement ont connu un repli de 8% pour se situer à 630 millions de dinars.
Le premier trimestre s'est donc clôturé avec un excédent budgétaire de 1,3 milliard de dinars, en baisse de 8% par rapport à celui enregistré à la même période de l'année précédente.
Cet excédent ne signifie cependant pas que l'État ne fait pas face à des problèmes de financement, car les données sur le premier trimestre ne reflètent généralement pas l'ensemble des dépenses à venir. À titre de comparaison, le budget a réalisé au premier trimestre 2023 un excédent de 1,4 milliard de dinars, mais a terminé l'année dans le rouge avec un déficit de 11 milliards de dinars.
Déjà, la loi des finances de 2024 prévoit que le déficit budgétaire pour cette année va s'établir au niveau de 11,5 milliards de dinars.