En 2022, le paysage du capital-investissement en Tunisie a été marqué par la réalisation de plus de 161 opérations, engendrant un total impressionnant de 523 millions de dinars investis.
Acteurs clés
Le secteur continue d'être dominé par les Sociétés d'Investissement en Capital-Risque (SICAR) et les Fonds Communs de Placement à Risque (FCPR), qui ensemble ont capturé 93% des montants investis et réalisé 97% des opérations.
D’après le rapport annuel sur le capital-investissement publié par l’ATIC, la contribution des fonds off-shore en 2022 a atteint 37 millions de dinars, une somme non négligeable. Cependant, cette somme ne représente que 7% des montants investis, réalisés à travers deux opérations seulement menées au cours de cette année.
Malheureusement, pour la deuxième année consécutive, les fonds d'amorçage sont restés inactifs, avec des investissements se chiffrant à... 0 million de dinars.
Secteurs ciblés
En termes de répartition sectorielle des investissements, le rapport de l'ATIC indique que près d'un tiers des financements, équivalant à 169 millions de dinars, a été absorbé par l'industrie agroalimentaire. En effet, un projet sur cinq financé par le capital-investissement relevait de ce secteur.
L'agriculture arrive en seconde position, totalisant 95 millions de dinars d'investissements répartis sur 19 projets.
En termes de nombre de projets, c'est le secteur des services qui se hisse en première position, avec 38 projets soutenus. Cependant, ce secteur ne se classe qu'à la 5ème place en termes de montants investis, avec seulement 42 millions de dinars.
Modalités d'investissement
Comme souligné dans un précédent article, les projets de restructuration ont représenté près de la moitié des investissements réalisés en 2022, soit 213 millions de dinars. Les projets dans les zones de développement régionales se sont classés en deuxième position, avec 113.5 millions de dinars, ou 22% du total des investissements.
La prééminence de ces deux catégories de projets découle des avantages fiscaux significatifs dont les organismes d'investissement peuvent profiter.
En revanche, les projets dans les nouvelles technologies de l'information et ceux initiés par de nouveaux promoteurs n'ont réussi à attirer que 3.5 et 1.2 millions de dinars respectivement, soit 0.7 et 0.2% du total des montants investis.