Le FMI revoit à la hausse ses projections de croissance pour 2023

Concernant la Zone Euro, qui regroupe les principaux partenaires commerciaux de la Tunisie, la croissance économique en 2023 sera limitée à 0,9%.
Published on July 26, 2023, 8:28 a.m.

Le Fonds monétaire international a publié hier ses projections de croissance pour les années 2023 et 2024. Selon les analystes de l’institution financière internationale, la croissance économique mondiale devrait connaître une décélération significative, passant de 3,5% en 2022 à 3,0% en moyenne annuelle pour les années 2023 et 2024.

Une révision à la hausse de 0,2 point de pourcentage a été ainsi apportée pour l'année 2023 par rapport aux projections publiées en avril 2023, tandis que les prévisions restent inchangées pour 2024.

Concernant la Zone Euro, qui regroupe les principaux partenaires commerciaux de la Tunisie, la croissance économique en 2023 sera limitée à 0,9%, constituant ainsi le taux le plus bas parmi les économies avancées (à l’exception du Royaume-Uni). Selon les analystes du FMI, la croissance à la fin de l'année en cours devrait atteindre 1,1% en Italie, 0,8% en France, et l'Allemagne connaîtra une récession en se repliant à -0,3%.

Malgré la légère amélioration par rapport aux dernières projections, le FMI indique que les perspectives de croissance pour 2023-2024 demeurent nettement inférieures à la moyenne historique de 3,8% enregistrée sur la période 2000-2019.

Cette tendance à la baisse, expliquent les auteurs du rapport, est principalement attribuée aux économies avancées qui continuent de connaître un ralentissement économique entre 2022 et 2023. En effet, malgré une activité de services plus dynamique, le secteur manufacturier s'affaiblit, tandis que certains facteurs idiosyncratiques contribuent à cette dégradation de la croissance.

Cependant, du côté des marchés émergents et des économies en développement, les perspectives de croissance pour 2023 et 2024 semblent globalement stables.

En parallèle, les échanges commerciaux mondiaux devraient également connaître un ralentissement, passant de 5,2% en 2022 à seulement 2,0% en 2023, avant de remonter légèrement à 3,7% en 2024. Toutefois, ces chiffres demeurent nettement inférieurs à la moyenne enregistrée sur la période 2000-2019, qui s'établit à 4,9%.

L'explication de ce recul, d’après le FMI, réside non seulement dans la dynamique de la demande mondiale, mais aussi dans les changements structurels qui affectent la composition des échanges commerciaux, notamment la prédominance des services domestiques, les effets retardés de l'appréciation du dollar américain qui ralentissent les échanges, et la hausse des barrières commerciales.