Le ministère des TIC échoue à trouver un développeur pour sa plateforme nationale d’interopérabilité

Cette plateforme devra permettre aux différents services publics d’accéder directement à “toute information produite par l’administration”.
Published on July 5, 2023, 11:50 a.m.

L'administration tunisienne est composée de plusieurs services dont la mise en ligne n'a pas été effectuée de manière centralisée et coordonnée. Cela rend l'échange de données entre les différentes composantes de l'administration complexe et parfois même impossible.

Afin de résoudre ce problème et accélérer le développement de l'administration numérique, l'État tunisien prévoit de mettre en place une "plateforme nationale d'interopérabilité".

Par la suite, un opérateur national d'interopérabilité sera créé pour gérer cette plateforme qui facilitera les échanges de données entre les administrations.

Un appel d'offres a été lancé en octobre 2021, avec le soutien financier de la Banque africaine de développement, afin de sélectionner une entreprise chargée de développer et mettre en place cette plateforme.

Le résultat de cet appel d'offres a été annoncé aujourd'hui : il n'a pas abouti. Les raisons de ce résultat ne sont pas encore connues, mais il est évident que cela retardera la mise en place d'un élément clé de la numérisation de l'administration.

Cette plateforme devra permettre aux différents services publics d'accéder directement à "toute information produite par l'administration". L'objectif est évidemment d'éviter de demander ces données aux citoyens ou aux entreprises.

Si une entreprise réussit à obtenir ce contrat, sa mission consistera, en plus de la mise en place de la plateforme elle-même, à intégrer de bout en bout un premier lot de nouveaux services d'interopérabilité métiers, ainsi qu'à assurer la formation et l'accompagnement du changement de l'Opérateur National d'Interopérabilité et des administrateurs.