Les mesures protectionnistes en Algérie auraient coûté 0,7 million de dinars à Siame

Pour l'année en cours, Siame prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 40,2 millions de dinars.
Published on June 26, 2023, 3:32 p.m.

En 2022, Siame a réussi à faire son entrée dans deux nouveaux marchés: la Guinée-Bissau et le Burkina Faso. Pourtant, son chiffre d’affaires à l’export a enregistré une baisse de 35,6%, soit environ 4,7 millions de dinars.

Cette diminution est le résultat d'une chute des ventes dans tous les marchés où l'entreprise est présente, à l'exception notable de l'Algérie, où les ventes ont augmenté de 14%, atteignant ainsi 174 mille dinars.

Cependant, Siame aurait pu réaliser des performances encore plus importantes sur le marché algérien si le gouvernement local n'avait pas mis en place des mesures protectionnistes. En effet, en décembre dernier, l'entreprise a été contrainte d'annuler deux commandes d'une valeur totale de 700 mille dinars en raison des restrictions imposées par les autorités algériennes.

Dans le cadre de ses efforts visant à réglementer et rationaliser les importations, l'Algérie a commencé l'année précédente à exiger des importateurs locaux la présentation d'un document attestant de l'indisponibilité des produits à importer sur le marché national. Ce document est désormais exigé pour chaque opération de domiciliation bancaire liée à l'importation de produits destinés à la revente en l'état.

L'incapacité de Siame à fournir ce document dans les délais requis a entraîné l'annulation des opérations d'exportation.

Outre les difficultés rencontrées sur les marchés internationaux, Siame a également été confrontée à des problèmes pour finaliser un contrat avec son ancienne maison-mère, la STEG.

Ainsi, l'entreprise a clôturé l'année 2022 avec un chiffre d'affaires de 27 millions de dinars, enregistrant une baisse de 32% par rapport aux 40 millions de dinars réalisés l'année précédente.

Pour l'année en cours, Siame prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 40,2 millions de dinars. L'entreprise justifie son optimisme par les résultats positifs de ses soumissions aux appels d'offres de la STEG au cours des premiers mois de l'année, ainsi que par la reprise des ventes en Irak, qui est le plus grand marché international de l'entreprise.