En 2022, Poulina a franchi une étape importante, en augmentant ses revenus pour dépasser pour la première fois la barre des 3 milliards de dinars, s'établissant précisément à 3,2 milliards TND. Cette réalisation signifie une croissance de 10% par rapport à l'année précédente.
Une croissance tirée par la diversité des métiers
La croissance constatée est attribuable à une progression significative dans presque toutes les activités du groupe. Le secteur de l'agroalimentaire, toujours un pilier essentiel pour le groupe, a vu ses revenus augmenter de 15%. L'activité d'intégration avicole a connu une croissance encore plus prononcée, avec une hausse de 18,3%.
La dynamique positive est perceptible tant sur le marché local qu'à l'international. Sur les marchés d'exportation, les ventes du groupe ont grimpé de plus de 27% pour atteindre 488 millions de dinars. Les exportations constituent désormais 15% des revenus totaux de Poulina.
Toutefois, malgré ces avancées, le résultat net du conglomérat industriel tunisien a subi une diminution notable d'un tiers, passant de 93,3 à 65,8 millions de dinars. La marge brute a également connu une contraction pour la deuxième année consécutive, tombant de 34% en 2021 à 31,6% en 2022, après avoir atteint un sommet de 37% en 2020.
Une dette en progression
Concernant l'endettement, un sujet d'importance pour les actionnaires de PGH, l'entreprise annonce que le ratio de la dette nette par rapport aux fonds propres est passé de 150% à 162%, en raison d'une augmentation de 8% du numérateur.
En effet, l'année 2022 a vu une augmentation significative des dettes nettes à court terme qui atteignent désormais 218 millions de dinars, principalement en raison de l'augmentation du BFR. Ces dettes représentent actuellement 14% de la dette totale.
Viser au-delà des 4 milliards de dinars
Le groupe n'a pas l'intention de se contenter longtemps de son récent franchissement de la barre des trois milliards de dinars de revenus atteints en 2022. PGH vise en effet un chiffre d'affaires de plus de 4 milliards de dinars d'ici 2025, ce qui suppose une croissance annuelle moyenne de 8,3%.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, PGH prévoit d'accroître les investissements en consacrant en moyenne 346 millions de dinars chaque année pendant les trois prochaines années.
Ces financements seront alloués à l'établissement de nouvelles usines (telles que des briqueteries, de galvanisation, d'alvéole, etc.), à la modernisation des centres d'élevage, et à l'acquisition de nouvelles machines et lignes de production pour les différentes usines existantes du groupe, notamment celles d'Unipack et d'Al Mazraa, entre autres.