Plus de 54% des chefs d'entreprise estiment que leurs entreprises pourraient être menacées dans un délai de moins de deux ans, selon l’édition 2023 du baromètre EY des entreprises. Bien que ce chiffre ait diminué par rapport aux deux années précédentes, il reflète néanmoins un certain niveau d'inquiétude au sein de la communauté des affaires.
Cependant, une tendance intéressante émerge : 29% des dirigeants d'entreprise estiment que leurs entreprises ne seront menacées qu'après plus de deux ans, ce qui représente le taux le plus élevé enregistré au cours des trois dernières années. En comparaison, ces chiffres étaient de 18% en 2021 et 26% en 2020. Ce changement indique une confiance croissante dans la situation économique et politique du pays.
Une analyse plus approfondie révèle des variations significatives entre les différents secteurs. Dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC), par exemple, 68% des personnes interrogées estiment que leurs entreprises pourraient être menacées au cours des deux prochaines années. Cependant, en 2023, seuls 54% des répondants partagent cette préoccupation. Cela suggère un certain niveau de confiance dans les perspectives de croissance du secteur des TIC.
Inversement, dans le secteur commercial, 24% des chefs d'entreprise estiment que leurs entreprises ne sont pas menacées en 2023. Cependant, cette perception optimiste n'est partagée que par 17% de l'ensemble des répondants pour la même période. Ces chiffres mettent en évidence l'importance d'analyser les différences de perception entre les secteurs économiques.
Sans surprise, l’étude révèle que les petites entreprises sont les plus vulnérables en cas de détérioration de la situation économique. En 2023, 75% d'entre elles estiment que leurs entreprises pourraient être menacées dans un délai de moins de deux ans. Cette constatation met en évidence les défis spécifiques auxquels sont confrontées les petites entreprises et souligne la nécessité d'un soutien ciblé pour renforcer leur résilience et leur croissance.
Dans l'ensemble, bien que les chefs d'entreprise tunisiens maintiennent une perspective généralement optimiste, des inquiétudes persistent quant à la stabilité économique à court terme. La confiance dans l'amélioration de la situation économique et politique du pays reste un facteur clé pour stimuler l'investissement et encourager une croissance durable.