Royal Drinks, filiale du groupe de Hafedh Hmaied, déclarée en cessation de paiement et adoption d’un plan de redressement

Ce plan impose une augmentation du capital de l’entreprise et l’installation d’une nouvelle chaîne de production dans les trois ans à venir.
Published on May 31, 2024, 10:04 a.m.

Le tribunal de première instance de Siliana vient de publier sa décision de déclarer l'entreprise Royal Drinks en état de cessation de paiement de ses dettes depuis le début du mois de décembre 2019.

Royal Drinks, une filiale du groupe de l'homme d'affaires Hafedh Hmaied, est spécialisée dans la mise en bouteille d'eau minérale, gazéifiée, aromatisée et vitaminée, dont sa marque phare est Eau Royale.

Créée en 2010 à Siliana avec un investissement initial de plus de 18 millions de dinars, l’entreprise a vu en 2012 l’entrée du fonds UGFS NA dans son capital.

En 2016, l'entreprise a lancé une unité de production d'eau minérale avec un budget de plus de 15 millions de dinars et une capacité de production de plus de 144 mille bouteilles d'eau par jour.

Les détails du plan de redressement

Le tribunal de Siliana a également adopté un plan de redressement s'étalant sur neuf points, visant à sauver l'entreprise et à assurer sa survie.

Ce plan impose au conseil d'administration de Royal Drinks de procéder à une augmentation de son capital. Il oblige également Royal Drinks et la Société du Nord des Eaux Minérales, productrice de la marque Fourat, à poursuivre l'exploitation de l'activité sous le contrat de gestion pour compte établi entre les deux parties en 2019, et ce, pendant toute la durée de la mise en œuvre du programme de sauvetage.

Les actionnaires de Royal Drinks devraient également, chacun en fonction de son apport au capital de la société, acquérir une deuxième chaîne de production et de conditionnement des eaux et son installation dans son unité de production au plus tard fin mai 2028.

Le plan de redressement de Royal Drinks prévoit le règlement du principal des dettes bancaires sur une période de sept ans avec un délai de grâce de deux ans après abandon des intérêts conventionnels et de retard liés aux dettes bancaires. Le règlement des dettes non bancaires est prévu sur une durée allant d'un à trois ans.

Le tribunal a également approuvé les accords de Royal Drinks pour le rééchelonnement de ses dettes avec la CNSS et le fisc.